L'assimilation injuste des cigares et des cigarettes : un appel à la différenciation

Les récentes initiatives législatives contre l'industrie du cigare (et de la pipe à tabac) en Europe sont inquiétantes et mettent en lumière un problème fondamental : l'assimilation des cigares, cigarillos et pipes à tabac aux cigarettes et autres produits du tabac. Il semble que les décideurs qui poussent à de telles avancées législatives ne comprennent pas ou ignorent les différences cruciales entre ces produits. Alors qu'aux États-Unis, la FDA reconnaît déjà le caractère unique des cigares et ne les met plus dans le même sac que les cigarettes, l'Europe fait preuve d'un entêtement effrayant à cet égard. Une telle approche n'est pas seulement à courte vue, elle a également des conséquences potentielles pour l'économie européenne et les emplois de nombreuses personnes.

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Le problème de compréhension des législateurs

Les différences sont décisives et profondes : les cigares, les pipes à tabac et les cigarillos ne sont pas des produits de consommation destinés à une ivresse rapide de nicotine. Il s'agit plutôt d'un produit d'agrément, souvent consommé dans un contexte social et culturel. Les fumeurs de cigares et de pipes à tabac se distinguent significativement des fumeurs de cigarettes dans leur comportement de consommation. Là où la fumée de cigarette est toujours consommée à la hâte dans la vie quotidienne pour satisfaire la dépendance, les amateurs de cigares se consacrent avec dévouement et temps à un seul exemplaire. La consommation ralentit, est réfléchie et, enfin et surtout, est une célébration de l'art artisanal qui entre dans la fabrication de chaque cigare.

Cuba, la vallée de Viñales au cœur du paysage du tabac.

L'importance de l'industrie du cigare pour l'économie européenne

L'industrie du cigare n'est pas un phénomène marginal ; il s'agit d'un secteur économique important qui crée des milliers d'emplois et apporte une contribution essentielle à l'économie locale et nationale de nombreux pays européens. La culture et la production du tabac se font en grande partie dans les pays tropicaux et subtropicaux, tandis qu'en Europe, il reste surtout la distribution et le commerce de détail, qui assurent des dizaines de milliers d'emplois et permettent à l'industrie du cigare d'assurer sa chaîne de valeur. Si cette industrie est entravée par des initiatives législatives indifférenciées, ces emplois sont menacés. Sans oublier qu'un artisanat vieux de plusieurs siècles risque un jour de mourir.

A-t-on réfléchi à cette question ? Les initiateurs de telles lois sont-ils prêts à assumer la responsabilité des emplois et des existences qu'ils risquent de détruire ? Car chaque décision prise contre l'industrie du cigare ne touche pas seulement les affaires des fabricants et des commerçants, mais aussi les moyens de subsistance de nombreuses personnes.

La reconnaissance par la FDA : un exemple à suivre pour l'Europe

Aux Etats-Unis, la FDA a reconnu que les cigares sont un produit différent et qu'ils méritent donc une approche différenciée. Cette prise de conscience est un modèle que l'Europe devrait adopter d'urgence. Il est indispensable que les décideurs européens reconnaissent eux aussi la spécificité des cigares et des cigarillos et les traitent avec le même soin que la FDA.

Sensibilisation à la santé avec discernement : la nécessité d'un traitement différencié de l'industrie du cigare

Les législateurs européens doivent chercher le dialogue avec l'industrie du cigare et les consommateurs, plutôt que d'édicter des réglementations globales qui touchent inévitablement les mauvais groupes cibles. Il ne s'agit pas de minimiser les risques pour la santé, mais de traiter de manière différenciée et équitable un produit qui est consommé d'une toute autre manière que les cigarettes.

L'avenir de l'industrie du cigare en Europe

Si l'Europe continue à s'entêter et à ignorer les différences entre les cigares et les cigarettes, c'est toute une industrie qui risque de souffrir de réglementations injustes. Les décideurs doivent se demander s'ils veulent vraiment être responsables des conséquences potentielles. Car au final, ce sont les consommateurs, les travailleurs et les nombreuses petites entreprises qui souffrent de l'ignorance et de l'indifférence - et personne ne devrait vouloir en porter la responsabilité.

Il est temps que la législation européenne envoie un signal clair : Tous les produits du tabac ne sont pas égaux. L'industrie du cigare mérite une réglementation juste et différenciée, qui respecte les spécificités et les traditions de la consommation de cigares et qui tienne compte des réalités économiques. Une telle approche serait non seulement judicieuse, mais aussi juste et responsable.

Peine perdue : l'échec des dialogues entre l'industrie du cigare et le législateur

Ces dernières années, diverses organisations et groupes d'intérêt ont déployé des efforts considérables en Europe pour entamer un dialogue constructif avec le législateur et inciter à repenser la réglementation de l'industrie du cigare. Malgré leurs efforts et des arguments clairs en faveur d'une législation différenciée, peu de choses ont changé jusqu'à présent. À quoi cela est-il dû ? Un manque de discernement, de compréhension des spécificités de la culture du cigare ou tout simplement l'attachement à des réglementations globales pourraient en être la cause. Ou à un lobby beaucoup trop faible ?

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